Histoire de Sarh Sriuken

La Première Forêt

Cette histoire se déroule à l'époque où le Monde était totallement plat, sans aucune forêt, où il n'y avait qu'un seul continent, parfaitement rond, et où l'eau n'apparaissait qu'à des endroits précis, formant des cercles parfaits. Un Monde où le Créateur craignait tellement le Chaos qu'il fit subir à sa Création Ultime les rêgles du parfait Ordre.
Mais ce Monde était terriblement fade, alors il y fit vivre des créatures diveres. Ils se regroupèrent en cités, toutes suivant des rêgles de construction très précises. Mais cela se dégrada vite car le Chaos s'insinuait partout, rendant les citadins étranges.
Ea Moon et Kywin n'aimaient pas les citadins. Ils détruisaient tout sur leur passage pour devenir puissants, et ne se rendaient compte de leurs erreurs que bien trop tard. Ils faisaient régner l'Odre dans leurs nations, en semant le Chaos chez les autres. Ils mettaient en avant l'Ordre dans leurs villes, en fermant leurs yeux sur le Chaos. Et cela leurs valaient les foudres des deux êtres les plus puissants qu'il soit.
Ces deux êtres, les Déesses partirent donc loin, le plus loin possible, et arrivèrent au Bout du Monde. Une immense falaise et de l'autre coté, de l'eau, de l'eau qui s'étendait à perte de vue, de l'eau qui n'avait aucune limite dans son étendue. Il était impossible de finir la traversée de cette mer, même après des milliers et des milliers d'années.
Elles se reposèrent donc en cet endroit, mais le désespoir continuait de vivre dans ce monde morne. Elles le savaient et n'avaient aucun moyen pour changer cela. Pour tromper leur tristesse et leur ennui, elles s'amusèrent à créer. Créer diverses choses, selon leur imagination. Et à un moment, l'une d'elle créa le tout premier arbre. Personne ne savait laquelle des deux l'avait façonné, elles même, elles l'ignoraient. Les deux divinités trouvèrent ça beau, et en reproduire des milliers, à divers endroits de la terre. Elles s'amusaient à tous les faire different des autres, qu'il y en aie aucun pareil. Ainsi, la beauté du Monde fut parsemé de Chaos, mais de Chaos incroyablement magnifique. Des arbres poussaient de ça et de là, se moquant des rêgles infligées par l'Ordre.
Autour d'elles, elles commencèrent à mettre une foulée incroyable d'arbres pour les comparer plus facilement, si bien qu'à la fin, il y avait une véritable forêt, la toute première. L'une d'elle s'amusa ensuite à créer des animaux variés, tous differents, comme les arbres, pendant que sa soeur, elle, s'occupait de la finition de la forêt. Au bout de plusieurs jours de travail qui semblaient s'être déroulées à une vitesse incroyable, la forêt était fantastique. Et c'est d'ailleurs de ce mot que venait le nom de la forêt. Dans le language parlé par les déesses, Sarh signifie Monde, et Sriuken Fantastique. Cet endroit était magnifique, mais il y en avait qu'un seul. Alors les divinités se hatèrent de créer d'autres Sarh dans le Monde. Mais aucun n'était aussi fantastique de le Sriuken.
Kywin et Ea Moon, finalement, décidèrent de rester dans leur Création Suprème, celle près du bord du Monde. Celle près de l'Eau Infinie. Un jour, elles décidèrent de donner des Dons à cette forêt, mais à elle seule. Et ces Dons furent énormes.
Sarh Sriuken ne régissait pas aux mêmes règles que le reste des terres pour l'espace et le temps. Un homme pouvait entrer dans la forêt un jour jeune, et quand il sortait, si il y arrivait, même une minute après, il pouvait avoir vielli de plusieurs dizaines d'années. Et quand quelqu'un marchait sur un sentier, il pouvait arriver que les arbres se referment sur son chemin, et ainsi lui empêcher tout retour vers l'extérieur. Aucun plan de la forêt était faisable. Enfin, Sarh Sriuken était vivante ! Les racines des arbres pouvaient s'enrouler discrètement autour des chevilles d'un paisible voyageur, le faisant tomber, puis le tuer, en l'enserrant de végétation. Et certains arbres étaient même dotés d'une vie, d'une âme... les premiers Ents et les premières Dryades.

Le jour où un peuple arriva

Les Déesses donnèrent vie à certains arbres. Les mâles furent Ents et les femelles furent Dryades. Ces créatures avaient un corps ressemblant à celui des hommes, mais il était bien plus lourd, plus élancé et surtout, recouvert d'écorce noueuse et de feuillages. Elles n'avaient besoin uniquement d'eau et de terre, comme toute autre végétation. Mais surtout, elles avaient une conscience, une façon de pensée, une âme. Contrairement à celle des citadins, elle n'était pas obstruée par des besoins materiels ou territoriels. Ils étaient semblables à la forêt. Ils s'étendaient au gré du vent, sans pensées néfastes.
Un jour, un peuple arriva. Ils ressemblaient aux humains, mais ils semblaient plus purs. Ce n'était pas un grand peuple. Ils ne devaient être qu'une cinquantaine. Leurs corps grands et fins faisaient penser à une tige de roseau, souple et incassable. Leurs yeux avaient la forme d'amande de la constellation de la Tête de Couleuvre et leurs oreilles étaient longues, fines, pointues et partaient sur les cotés. Ce peuple était pacifique, bien plus que la Forêt qui était cruelle avec le danger. Pour simple défense, ils avaient le chant. C'était leur unique façon de vivre, leur seul pouvoir. Grâce au chant, ils arrivaient à batir, à nourir, à soigner, à inventer. Comme les Déesses pouvaient le faire avec leur pensée. Ces êtres étaient si proches d'eux, ils ne pouvaient même pas mourir par les altérations du temps. Seul une arme provenant d'un abus d'Ordre ou de Chaos pouvait les tuer. Et on en trouvait aucune en forêt.
Ils étaient traqués. Traqués par une force citadine immense qui désirait leur pouvoir. Celui qui pouvait l'avoir gagnerait forcemment toutes les guerres, car il suffisait de chanter une mélopée pour faire apparaître quelque chose. Et ce quelque chose pouvait écraser un ennemi sans un seul problème. Mais celui qui convoitait ce pouvoir ignorait que ce pouvoir était issu de l'équilibre absolu des deux Grandes Forces.
Ce peuple se fit nommer Elfes Chanteurs par les Ents et les Dryades qui les avaient accepter tendrement, tant ils étaient bons. Les Déesses elles même les aimaient beaucoup. On raconte d'ailleurs que l'une d'entre elle prends encore l'apparence d'un habitant de ce peuple pour leur faire hommage tant elle les appréciait. Les Elfes créerent d'innombrables bâtiments d'une grâce inégalée, qui n'ont jamais été une seule fois déteriorés. Ils se fondaient si bien dans la forêt qu'on aurait dit qu'ils avaient été créés en même temps.
Ils étaient tellement appréciés par la population forestière que le plus créatif et bon d'entre eux devint Roi de la Forêt.

Ce sont les Elfes Antiques ?

Ah ! C'est antique le nom ?

Ben oui
Mais c'est logique qu'ils ne s'appellent pas comme ça au début..
Ils ont vécu il y a très longtemps, donc sont antiques par rapport à l'aujourd'hui

Wooki !!!

Les Intouchables

Le Monde que les Déesses avaient abandonnées pour Sarh Sriuken avait bien changé. Les rivages parfaitement lisses étaient rongés par l'Océan, le continent s'était fragmenté, des morceaux de terre s'échappaient du principal bloc, du relief était apparu, jallonant la surface de collines et de montagnes, les eaux s'écoulaient de façons diverses, en lacs, en rivières, en torrents, les villes ne régissaient à plus aucune loin d'Ordre. Le Chaos avait pris l'avantage. Les hommes étaient plus avides de richesses et de pouvoir que jamais. Mais le peuple forestier s'en moquait. Il était à l'abri des futilités humaines.
Des rumeurs couraient dans le Monde Extérieur à propos de personnes intouchables, capable de traverser la matière tout comme de si bloquer, selon leurs envies. Mais face à certains objets, ceux recouverts de runes par exemple. Une chose effrayait particulièrement les humains : ces êtres étaient polymorphes. La Forêt Sacrée, quand elle eu vent de ces histoires, fit comme si de rien était, à peine troublée.
Malheureusement, un jour, des mythes semblables sortirent de la bouche de certains elfes. Ils racontaient que des gens qui se promenaient tranquillement avaient eu des visions de spectres mystérieux, que de cargaisons de marchandises qui se déplaçaient entre deux points importants de la forêt s'étaient faites attaquées par des êtres mystérieux, aux allures diverses pouvant se déplacer à une vitesse incroyable. Des milliers de rumeurs défilèrent par milliers, et malgré les efforts de la famille royale, elles ne se taisant pas. Et un jour, de jeunes elfes aidés d'Ents et de Dryades partirent en quête de ces Esprits, de ces Intouchables. Maintes ruses ils essayèrent, maintes ruses ils échouèrent. Car les rares fois où ils trouvaient un Esprit, celui-ci resta intouchable, les empêchant ainsi de l'attrapper. Mais à un moment, quelqu'un eu une idée qui fut approuvée par tous.
Quelques heures après, les préparatifs neccessaires terminés, l'un des elfes monta dans un arbre près d'un endroit où les spectres passaient régulièrement, pour une raison qui leur était encore inconnue. Il attendit ainsi, pendant longtemps. Puis un de ses camarades vint le relayer pour la nuit, et encore un autre à l'aube vint prendre son tour de garde, pendant que les Ents et les Draydes se reposaient, prête à surgir à la moindre alerte. Et ce fut ainsi durant quatre jours. Quatres longs jours d'attente interminable, à guetter sans arrêt le sol. Et le jour où l'idée allait finalement être abbandonnée, quelque chose se produit.
Une boule de lumière apparut mystérieusement d'entre deux arbres, puis se métamorphosa peu à peu en une créature à l'apparence d'elfe. Pendant que celui-ci contemplait les bois, le guetteur lui lança une pomme et se recacha dans les feuillages. Elle passa à travers son corps, mais l'Intouchable, intrigué, leva les yeux au ciel, puis ne voyant rien, s'assis et cueilli une violette poussant dans le sol. Une autre pomme tomba, et cette fois elle toucha sa cible. L'enigmatique entité s'était défait de son immunité aux choses materielles, pour attraper la fleur. Le petit cri qu'il poussa signala l'alerte. Des dizaines d'arbres s'animèrent soudainement de vie, et des archers surgirent des fourrés. L'Esprit tenta ensuite de fuir au travers d'arbres très serrés, mais ils se resseraient encore plus, et des centaines d'Ents et de Dryades se joignirent au travail, augmentant ainsi l'espace fermé, intraversable à cause de ses capacités de déplacement et sombre. Si bien que l'Intouchable, paniqué, défit la protection magique qu'il avait dut se faire en urgence face aux guerriers, grimpa au sommet d'un arbre pour voir jusqu'où il était allé, et sans rien se douter, il grimpait en fait sur une Dryade, qui lui décocha sans crier gare un coup qui l'assoma. C'était la fameuse ruse orchestrée par le groupe de Traqueurs d'Esprits, comme ils étaient appelés.
L'Intouchable, toujours inconscient fut ammené devant le Roi de l'époque, qui réussi à entrer en communications avec le peuple des Esprits grâce au prisonnier. Grâce à leur alliance, les Elfes Chanteurs eurent beaucoup appris de ce peuple mystérieux. D'où venaient-ils ? De nulle part. Que voulaient-ils ? Rien de particulier. Où vivaient-ils ? A la fois dans le Monde de Sarh Sriuken, et dans un autre. Un Monde parallèle.

Prière

Ces tristes rapports furent fait quelques centaines d'années après l'Alliance de la Forêt avec les Esprits. Le Monde extérieur fut ravagé par des maladies, des guerres et des malédictions.
Tout d'abord, les Elfes Chanteurs restés dans les villes avaient sombrés dans la décadence. A Almöril Silvebard, des fêtes monstrueuses, détruisant tout sur leur passage. Et l'orgueil avait poussé un grand nombre d'elfes à la mort, désireux de montrer l'étendue de leur pouvoir en fuisionnant avec des Astres lointains du Mû, et les survivants furent maudits par le Créateur. Morts... tous morts. Ils avaient tous fini ainsi, alors que cette race n'est censée s'éteindre que par l'abus de Chaos ou d'Ordre. Des histoires racontaient que des humains étaient maltraités par des congenères aux même origines qu'eux. Certains s'estimaient supérieur et faisaient subir aux autres de lourdes pertes financières, violant leurs filles et leurs femme, tuant celui qui désirait un égalité et bien d'autres choses atroces. Mais même si les hommes étaient fous, ils ne l'étaient pas à ce point. La famille Royale fut la première étonnée. Que se passait-il chez eux ? Enfin, de terribles nouvelles venaient à propos d'un peuple cousin aux Elfes Chanteurs, toutefois sans le Don Suprème de cette race si rare, traqués, torturés et mis en esclavage. Ils vivaient dans des conditions de vie des plus atroces, exploités tout le long de la journée par des humains plus que fous.
Un soir, une triste prière fut envoyée comme une bouteille dans la Mer Infinie, sans espoir qu'elle arrive à une destination, quelle qu'elle soit. Pourtant, elle pénétra dans l'âme d'une personne, celle de la princesse de Sarh Sriuken.
Quelques jours après, la totalité de la forêt était au courant de cette nouvelle, et tous priaient pour aider ce peuple cousin à leurs alliés, les Maîtres de la Forêt, les Elfes Chanteurs. Tous envoyaient des messages de soutien à ce peuple détruit, mais rien n'y faisaient. Ils semblaient réellement perdus.

Loin de la Forêt

Ce qui est détruit ne se passe pas à Sarh Sriuken, pas du tout. Cela se déroule dans une cité humaine dénommée Virgan, nom totallement humain dénué de sens aux yeux de la forêt. Les seigneurs qui y vivaient étaient corrompus par le Chaos, et avaient réduits un peuple à l'esclavage. Il était differents d'eux. Les gens qui en faisaient partits avaient de longues oreilles pointues en haut, portaient tous les cheveux longs et étaient plus grands qu'eux. Toutefois, ils s'étaient recroquevillés face aux armes des citadins, comme si elles comportaient un poison terrible tuant sur le coup celui qui en était touché. Et c'était vrai en plus, car ces armes étaient remplies de malheur, de désolation et de mort. La peur avait abaissé ce peuple jusqu'au fond. Ils n'avaient désormais une valeur uniquement commerciale. Celle d'objet à vendre, à transporter et à utiliser. Ils n'étaient désormais que des outils servant à la construction, au travail et au service jusqu'à la fin de leur très longue vie. Ce peuple était ce que l'on apelle désormais celui des elfes sylvains.
Un jour, un certain Glanesh parla aux siens. Il leur dit que l'esclavage devait être révolu, qu'ils n'étaient pas fait pour ça. Et au bout de plusieurs discours faits en secret, il réussi à monter une armée. Une armée d'esclaves révoltés, décidés à ne pas se faire écraser. Et ils se battèrent, tous, jusqu'à leur dernier souffle. A la fin, malgré la mort d'un grand nombre d'entre eux, ils avaient réussis à se libérer, et à partir. Ils fuirent, fuirent, où leur mennaient leurs pas. Ils ne savaient pas où ils allaient. Mais sans le savoir, ils partaient là où des prières de soutien pour eux étaient envoyées : Sarh Sriuken...
A leur arrivée, ils ne virent que des arbres. Des arbres à perte de vue, sans trace de vie... à première vue. Plus ils avançaient, plus ils se sentaient observés. Mais par qui ? Aucun d'entre eux n'en avait la réponse. Pourtant, plus le temps passait, plus le nombre de ceux qui prétendaient avoir vu une ombre entre deux arbres, avoir entendu des gens parler dans une langue inconnue, avoir senti une odeur étrange, augmentait.

Les elfes antiques, nouveau nom des elfes chaneurs suite à la disparition de bons nombres d'entre eux, concertèrent les ents, les dryades et les esprits, qui étaient devenus un peuple à part entière de la forêt tellement ils s'entendaient bien avec les autres populations. Ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur ce qu'il fallait faire avec les gens que les sentinelles avaient repérées.
Certains hommes-arbres désiraient tuer les intrus. D'autres de cette même race voulaient prendre en otage certains d'entre eux, pour voir la réaction des autres, et ainsi voir si ils avaient une âme.
Des intouchables voulaient les effrayer, et ainsi les faire fuir. Et une autre grande partie des esprits désirait ne rien faire, et voir comment ils se comportaient.
Tout les avis étaient discutés, et rien n'aboutit lorsque la fille héritière du trône pris la parole. Elle remit à la mémoire de tous la prière d'un peuple mis en esclavage. Elle remit à la mémoire de tous les cruautés qu'ils subissaient. Et elle remit à la mémoire de tous la quantité de prières qui avaient été envoyés pour leur salut. Et à ce moment là, tout son auditoir comprit, ses étrangers et le peuple martyrisé ne faisaient qu'un.

On ignore ce qui se passa réellement par la suite. Mais une chose est sûre : alors que le Roi Libérateur Glanesh colonisait une part de la forêt en la pensant vide, ses sujets eurent des contacts, d'abord étranges et rares, un arbre qui se déplace, un enfant qui retrouve miraculeusement son chemin alors qu'on le croyait perdu, puis de plus en plus concrets, de l'apprentissage d'un art au commerce d'objets. Et un jour, le roi des exilés eu vent de cela.
A partir de là, toutes les légendes partent dans tout les sens à propos de ce qu'il se passa, mais la fin était la même partout : les elfes et le reste de la forêt se rencontrèrent, devenèrent alliés, et malgré quelques rétincences au départ, tout était paisible.

La Plume

Des millions de millénaires après la création du Monde et de Sarh Sriuken avec son premier peuple, des millénaires après l'arrivée des Elfes Antiques et la découverte des Esprits, des centaines et des centaines d'années après la libération d'une grande partie des elfes esclaves, quelque chose d'étrange se produit.
Dans le Nord, les régions tellement froides que, durant une grande partie de l'année, étaient totallement couvertes de glace, une canicule apparue. Les glaciers se mirent à fondre, la neige quitta le continent et bien des animaux moururent. Mais le plus important n'était pas là. Au coeur d'une montagne, des scientifiques spécialisés dans la génétique faisaient des essais pour une expérience très particulière. Elle était censée renforcer la solidité des espèces, pour qu'elles résistent à la chaleur étrange qui s'était répendue dans le continent. Malheureusement, le laboratoire tomba entre les mains de l'Empereur du Nord d'Inara, qui était corrompu par le Chaos. La Folie avait pris contrôle de son corps et de son esprit, et à chaque instant, il devenait encore plus cruel et puissant qu'auparavant. Le monarque était obsédé par une seule chose : maîtriser l'entièreté d'Irana, puis les autres continents. Ayant eu vent des expériences menées par les scientifiques glaniliens, il eu une idée atroce... Il croisa des gênes animaux avec des gênes humains. A chaque fois, cela ratait. Irrité, il réessayait et réessayait. Tandis que la plupart des cobayes humains utilisés mourraient de maladie à cause des changements opérés dans leur corps ou des mauvais traitements infligés, le reste essayait de s'en sortir, terrifiés et souffrants.
Ils ressemblaient aux elfes soumis au dur esclavage. Mais toutes leurs prières étaient envoyées à leurs divinités naturelles, à leurs familles, mais aucunes adressées à Sarh Sriuken. Et pour cause : la plupart ne savaient même pas qu'une forêt portait ce nom ceux qui connaissaient cet endroit le jugeait trop éloigné pour qu'une aide leur vienne de cet endroit mystérieux. Pourquoi les aideraient-ils ? Et puis... Y avait-il réellement des gens là-bas ?
Les 'modifiés' comme on les appellaient, fuirent, fuirent, dès que possible, en grand nombre, le plus vite qu'ils pouvaient. Mais dans les villages où ils se réfugiaient, ils étaient craints. Les habitants avaient peur qu'ils soient maudits, que leurs douleurs soient contagieuses ou qu'ils attirent l'Empeureur courroucé. Bien que la plupart des ugitifs avaient déjà endurés les expériences, un certain nombre n'avait toujours rien eu, ce qui augmentaient le nombre de chances de développement dans la recherche. Cela attirerait forcemment les foudres du seigneur enragé. Et celui-ci mit d'ailleurs des annonces dans tout le continent comme quoi celui qui en capturait serait récompensé. Alors les échappés durent fuir, fuir loin de leurs terres désormais corrompues. Mais pour aller où ? Aller à Irana était signer leur arrêt de mort : le nord entier était contrôlé par leurs ennemis, et aller au sud uniquement par la mer, sans s'approcher une fois de la côte serait bien trop dur. Alors qu'une seule solution s'ouvrit à leurs yeux : partir à Ksarh. Mais pour avoir le minimum de route marine à parcourir, il fallait aller le plus à l'est possible. Et cela tua un bon nombre d'hommes. Le froid, la faim, la fatigue, la maladie et les attaques ennemies les faisaient tomber un à un. Seul la moitié d'entre eux résista au voyage. Ils trouvèrent vite une embarcation sommaire, mais d'autres périrent durant la traversée de l'Eana. Et un jour, il y eu une tempête. Le navire fut balancé dans tout les sens, ballotés par le vent et par la mer tumultueuse. A Sarh Sriuken, on racontait que, ce jour-là, les Déesses s'étaient disputées. Mais les pauvres hommes du nord n'en savaient rien.
Le lendemain, ils arrivèrent sur une plage. Et à coté, point de plaines, point de villages, juste une immense falaise. Avec leur désire de salut, ils grimpèrent des heures et des heures, se reposant aux rares endroits où ils le pouvaient. Et enfin, ils arrivèrent au sommet, et là, une forêt. Une immense forêt. Ils n'étaient plus qu'une vingtaine, sur la centaine de fugitifs du départ.
Ils décidèrent d'entrer à l'intérieur du bois, quand l'un deux eu une vive douleur au niveau des omoplates. Quelque chose poussa dans son dos, et sur cette chose... une plume. Tout ses compagnons eurent peur, en voyant ce qui arrivait à leur ami : les modifications opérées par l'Empeureur fou venaient de prendre naissance sur leur ami, dont le dos se voyait orné de deux ailes où des plumes apparaissaient de plus en plus vite. Les humains décidèrent donc de rester près de la lisière pour se reposer, pendant que leur ami se métamorphosait peu à peu en ce que leur ennemi avait depuis toujours rêvé : un homme ailé.

Un jour, un raid d'êtres leur ressemblant à des hommes mais aux oreiiles étranges les att

[une grande partie du texte est presque effacée et illisible]

Les Hommes des Airs, comme on les appellait dans la forêt, à cause des ailes qui avaient poussé dans le dos de la plupart d'entre eux, se firent accepter sans aucun problème par les Elfes Antiques, les Esprits, avec quelques rétincences par les Dryades et les Ents, mais les Elfes Sylvains voyaient en eux une véritable catastrophe.

Chaos

Ravages, guerres, exterminations... tout ces fléaux n'étaient, pour une fois, pas uniquement hors de Sarh Sriuken. Oui, le Chaos avait pénétré en force la forêt sacrée, semant malheur et discorde entre les noueuses racines des arbres. Ce conflit terrible se fit entre les Hommes des Airs et les Elfes Sylvains. Ces deux peuples ne s'entendaient plus. Le premier faisait des raids nocturnes pour piller les entrepôts de leurs ennemis qui ne voulaient pas leur vendre de choses, tandis que le deuxième, menait des attaques destructrices, tuant par dizaines les humains. Des centaines d'années après l'arrivée de l'étrange peuple ailé dans la forêt, la situation qui liait ces deux races ne s'était pas arrangée. Les hommes revendiquaient leur droit de vivre en ce lieu sacré puisque la Reine en avait donné l'accord, mais les êtres aux longues oreilles critiquaient ces personnes d'impies, de monstruositées, de profiteurs, d'incrustes, de bannis... Ils avaient eux-même oubliés d'où ils venaient : Voxan, citée capitale de Voxana, île sèche et dure, où ils étaient autrefois réduits à l'esclavage.
Ce conflit semblait sans fin, mais les autres peuples n'y faisaient rien, car eux mêmes avaient des soucis...
Les Esprits s'étaient divisés en deux : une partie voulait fermer définitivement les accès au Monde des Esprits pour qu'ils soient seul maîtres de cet endroit, persuadés que le vrai monde était que mort et douleur, et l'autre moitié voulait, elle, s'associer avec l'extérieur.
Les Ents et les Dryades étaient rongé par une étrange maladie qui contaminait leur écorce, les rendant souffreteux et les faisant mourir un par un. Malheureusement, ils n'avaient pas trouver l'origine, le moyen de contamination ainsi que celui de guérison de ce virus tueur. En bref... aucune piste pour empêcher cette catastrophe.

Un jour, les Hommes des Airs et les Elfes Sylvains se battèrent, une véritable bataille meurtrière, les femmes préparaient déjà leur tenue de deuil. Personne ne pouvait rien y faire. Pas même les Elfes Antiques, car les dirigeants des deux peuples ne les écoutaient plus, ne pensant qu'à se débarasser des autres. Mais pendant le combat, alors que bien des cadavres étaient apparus dans les deux camps, la boucherie redoubla d'intensité. Les Esprits venaient de se mêler aux guerriers, affrontant leurs ennemis du même peuple, en frappant parfois à l'aveuglette les autres races présentes. Et peu après, les Déesses intervinrent.

Les Léviathans étaient de plus en plus utilisé dans le Monde par la volonté divine. Une intervention à Glanila, plusieurs dans l'Empire du Nord et l'Empire du Sud des humains, deux dans les îles de la Kiwen. Mais encore rien à Ksarh. Et contre toute attente, c'était à Sarh Sriuken, endroit le plus paisible connu jusqu'à ce jour qui fut la première cible du continent.
Les créatures mythiques se mirent à frapper les falaises, à faire gronder le ciel... et tout les habitants de Sarh Sriuken comprirent : les Déesses ne voulaient pas de ce carnage. Si ils continuaient, elles les détruiraient, tous sans exception.
Les combattants s'arrêterent, réfléchirent puis tombèrent dans les bras les uns les autres. Ils vivaient dans la même forêt, par la volonté des même Déesses, et ils se déchiraient. Ils avaient à finir de cela.

Chez les Intouchables, une tristesse soudaine prit possétion du coeur de chacun : ils étaient en train de se donner la mort pour changer quelque chose qui était très bien avant, et cela risquait d'être leur dernier moment. Alors ils firent la paix. Ils en avaient marre de se battre, marre de se craindre, de se méfier... Le projet fut annulé et tout redevint comme avant.

Les Ents et les Dryades restaient dans des conditions atroces, ils étaient mourrants, et seul un peu plus de la moitité d'entre eux étaient en parfaite santé. Il fut alors décidé d'une chose terrible... on brulerai les malades, afin qu'ils ne puissent infester les autres. C'était la seule solution.