Un Monde Celtique
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Un Monde Celtique

Bienvenue dans la Forêt de Sarh Sriuken. Habitée par des elfes, elle semble être un havre de quietude. Mais cela n'est qu'une apparence...
 
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 Sirtween

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Kywin
Déesse
Kywin


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Où est tu ? : En train de chanter avec les phénix
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MessageSujet: Sirtween   Sirtween Icon_minitimeJeu 20 Déc - 20:56

Sirtween est un monstre végétal, un arbre immense qui se cache dans la Forêt.
C'est un mutant. Probablement le seul arbre carnivore au Monde. Il capture ses proies à l'aide de ses branches mobiles et de ses lianes empoisonnées, puis les laisse se décomposer dans une sorte de lac digestif, où ses sucs gastriques, extrêmement acides, rongent ses proies.
On raconte aussi qu'il est capable de se déplacer, mais personne n'a jamais pu le prouver.

On parle de lui aux enfants pour qu'ils aillent au lit : "Attention, Jérôme, si tu ne vas pas au lit Sirtween va venir te dévorer !" et même les adultes frissonent à son évocation.
Mais Sirtween est-il aussi machiavélique qu'on le dit ?
N'a-t-il pas sa propre histoire ? Une origine à sa mutation ? Pourquoi est-il lui, tout simplement ?


Craquement du bois. Branches et racines résistant difficilement au vent. Bruissement des feuilles fouettées par la tempête. Soupir. Eclat de la foudre illuminant l'arbre fatigué. Soupir. Pluie fine et drue s'abattant dans un roulement sinistre sur le sol détrempé. Nuages noirs qui s'amoncellent et qui cachent le soleil. Nuit. Nouveau craquement, une branche qui tombe à terre. Soupir....
Vent qui sifle dans les branches. Vent qui cherche à abattre l'être qui lui résiste déjà depuis de nombreuses années. Soupir. Morsure. Craquement. Cassure dans le bois. Nouveau craquement, plus fort. Cime qui s'avance vers le sol, lentement. Racines qui sortent peu à peu de terre. Cri. Bruit sourd de l'arbre qui s'abbat, vaincu par la tempête. Eclaboussures de l'eau contaminée. Eclaboussures de la pluie infestée...

Trois jours plus tôt, un laboratoire humain qui recherchait le moyen de faire pousser un végétal de plus en plus performant était détruit par cette même tempête, à plusieurs milliers des kilomètres de là. Un liquide, résultant des recherches, s'évaporisa dans l'air et se mêla aux nuages. Puis il retomba en pluie sur la terre, notamment sur un arbre terrassé...

Quelques jours plus tard, il ne reste rien du bel arbre, roi déchu de la forêt. Rien, même pas une carcasse.

Douleur. Quelle étrange sensation, nouvelle et surprenante. Rien que le fait de penser cela est une grande nouveauté. Douleur de la morsure du vent entre les fibres du bois. Fatigue. Fatigue de devoir soulever un corps lourd et peu adapté à la marche. Mais peu à peu, les forces arrivent et permettent à l'âtre de bois de reprendre sa marche avec plus d'ardeur. Froid. Froid de l'eau qui s'insinue au coeur du bois. Et faim. Faim dévorante, angoissante même. Manger de la chair, savourer de la viande. Proie. Carcasse qui se met en marche, accélère. Créature qui tend ses mains pour capturer sa proie. Proie qui tente de s'échapper, branches qui la jettent à terre. Tiédeur de la chair palpitante. Saveur exquise, si différente de celle de l'air et du soleil !

Enfant curieux. Enfant qui découvre la vie, la vie si douce et si belle. Recherche de nouveautés. Recherche de nouvelles saveurs. Recherche de vies à enlever. Enfant qui joue à tuer des insectes.
Efant qui ignore que ses proies sont, ua même titre que lui, dotées d'une pensée, d'une douleur, d'une faim, d'une âme. Enfant qui grandit, gagne en puissance, et joue toujours à tuer des insectes...

Il pense, s'interroge. Que me veulent-ils ? Petits êtres qui brandissent des pointes et du feu, ce feu haït qui fait si mal ! Les brindilles pointues, pas plus que les épines, il ne les craint. Les pointes étincelantes non plus, que pourraient-elles bien lui faire ? Même animées par les petits insectes bruyants, quel mal pourraient-elles bien lui faire ? Ces insectes sont pitoyables.
Mais ils ont le feu. Le feu qui mord dans la peau, le feu que les branches n'arrêtent pas, le feu impossible à tuer, le feu qui lui déchire ses entrailles. Il n'aime pas le feu.
Pour la première fois, peur. Ils sait que le feu pourrait l'anéantir comme il a anéanti nombre de ces petits insectes bruyants. Il agite ses ramures feuillues, menaçant, fait craquer son bois. Il essaye de les intimider, c'est réussi. Les petits insectes se mettent à hurler. Mais ils ne lâchent pas le feu pour autant.
Sont-ils fous ? Le feu détruit toutes les créatures de la forêt. Ils devraient le savoir et lutter contre lui au lieu de s'en servir. Peur. Fuite de l'arbre effrayé, cris de victoire des humains.

Sirtween est furieux. Les humains ne cessent de l'harceler, toujours plus nombreux malgré tous ceux qu'ils a mangés ou simplement tués. Leur feu le poursuit sans relâche.
Il tient un humain entre ses branches. Il le regarde, le touche. Curieux malgré tout. Comment une créature aussi faible peut-elle le faire fuir, lui ? Soudain l'humain se met à chanter. Sirtween s'agite, mal à l'aise. Il amorce un mouvement pour plonger l'humain dans son estomac. Puis il hésite. L'humain continue de chanter, son chant devient plus angoisant, plus noir et à la foçis plus merveilleux. Ce n'est pas un humain et pourtant il en a la forme. Sirtween écoute, captivé. L'humain-qui-n'est-pas-un-humain chante dans une langue qu'il lui semble reconnaître. Surprise. Les içnsectes sont capables de parler ? Il écoute, comprend. Pas un humain, un elfe. Semblable de forme et différent d'esprit.
L'elfe continue de chanter. Sirtween l'a relâché, mais il veut chanter pour lui...

Doute qui devient certitude, mal-être qui se répand. L'elfe se tait, il pleure. Sirtween sait.

Désormais ombre fuyante, il évite les hommes et leur feu, les elfes et leur chants. Il ne connaît nul repos, nul plisir, et affamé il n'ose pas se nourrir. Il ne se sent jamais chez lui, ne fait que partir, partir et partir encore. Il cherche quelque chose qu'il ne connaît pas. Il cherche un endroit qu'il pense inexistant...
Il le trouve. La Forêt.

Enfin la paix. Il ne pouvait pas oublier, mais pouvait faire en sorte qu'on l'oublie.


Note à Sirtween : c'est raté.
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Sirtween
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